UNE ETINCELLE SUR LE PAVE : Genèse du roman

MES OBSERVATIONS :

Ils sont là, dans nos villes, ces hommes et ces femmes. On les appelle SDF, sans abri, mendiants. Ils ont posé un carton devant eux, tendent la main. Ceux à qui il reste encore un peu d’énergie nous interpellent ou nous insultent. Il nous arrive de les saluer, de leur donner une pièce, de détourner le regard, de faire la sourde oreille. Quelle que soit notre réaction, cette misère nous met mal à l’aise.

J’ai observé ces êtres humains, abandonnés, seuls, déchus de la société. Ces hommes et ces femmes ont un passé, ils ont eu ou ont encore une famille, ils ont exercé une profession, fait des petits boulots. Lorsque tout s’est effondré, les institutions les ont aidés, et, une fois leurs droits épuisés, les associations ont pris la relève.

J’ai donc imaginé André le Clopus de la Floche. Cet homme vit sur le trottoir et erre depuis plusieurs années, ignorant que sa fille, Pauline, le recherche. Si un événement aberrant a provoqué son licenciement et a entraîné sa chute, un autre, tout aussi absurde, va le remettre debout et le faire réagir.

Sur le papier, il est facile d’être optimiste, de tendre la main à un personnage en dérive pour le guider…

MES LECTURES :

- Je vous salis ma rue deSylvie QUESEMAND ZUCCA, Editions, 2008

- La souffrance psychique des sans-abri d’Alain MERCUEL, Editions Odile Jacob, 2012

Fruit d’un travail médical et d’une expérience de terrain auprès de personnes vivant dans la précarité, ces deux ouvrages explorent le processus de désocialisation et de dégradation du psychisme. Plus l’errance se prolonge, plus les possibilités de remonter la pente s’avèrent difficiles voire impossibles.